Services aux membres

La GRC : unique en son genre

La GRC est une entité unique dans le monde des forces de l’ordre. Aucun autre service de police ne couvre autant de territoire que les membres emblématiques de la GRC du Canada.

La GRC assure les services de police provinciaux et municipaux dans l’ensemble des provinces et territoires du Canada, sauf au Québec et en Ontario.

Environ 20 000 membres de la GRC servent fièrement dans tout le pays et assument des rôles variés, des services de police généraux aux crimes fédéraux, en passant par les services de protection et bien d’autres choses encore.

Mais pourquoi trouve-t-on des agents de la GRC dans tant de collectivités?

Dans de nombreuses régions du Canada, la GRC et le gouvernement fédéral concluent des ententes avec les provinces et les municipalités qui choisissent la GRC comme service de police.

Cela signifie que la GRC devient le service de police de la province ou de la collectivité, ce qui est avantageux sur tous les plans. Ceux-ci inclus, entre autres, des normes de formation exceptionnellement élevées, une capacité de pointe qui permet de faire venir des agents affectés ailleurs en cas de crise et de troubles, une gamme diversifiée de 150 services spécialisés différents et un partage des coûts de services.

(De gauche à droite) Les services spécialisés de la GRC comprennent les équipes d’intervention d’urgence, les services d’identité judiciaire, les analystes de collisions et les services des chiens de police.

En vertu de ces contrats, le gouvernement fédéral assume une partie des coûts pour le service de police (souvent des millions de dollars), ce qui permet aux collectivités de financer d’autres services ou projets (p. ex. les soins de santé, l’éducation, la construction et l’entretien des routes).

Essentiellement, l’intervention du gouvernement fédéral ne va pas plus loin.

Contrôle local des priorités locales

Examinons un exemple concret.

En Alberta, la GRC a un commandant. Dans les faits, il s’agit essentiellement du chef de police du service de police provincial. Il collabore avec le gouvernement de l’Alberta pour établir les priorités en matière de sécurité publique, les niveaux de dotation, les budgets et les plans d’action afin de s’attaquer à des types précis de crimes qu’ils souhaitent réprimer.

Autrement dit, le gouvernement provincial peut décider du nombre d’agents sur le terrain et des priorités auxquelles ceux-ci doivent répondre.

À titre d’exemple, le gouvernement albertain a récemment ordonné à la GRC de l’Alberta de ne pas se conformer à la loi fédérale sur la restriction des armes à feu. La GRC suit cette directive. Pourquoi? Répétez après moi : « Parce que le gouvernement de l’Alberta a le pouvoir d’établir les priorités de la GRC en Alberta. »

Il s’agit d’une distinction importante, d’autant plus que la province envisage de remplacer la GRC de l’Alberta par une nouvelle force de police provinciale coûteuse, tout cela en raison d’un objectif mal avisé et politisé qui consiste à « aller chercher plus de pouvoir à Ottawa ».

La réalité, c’est que ce pouvoir, les politiciens l’ont déjà. « Aller chercher plus de pouvoir à Ottawa » n’est qu’une phrase-choc qui ne présente que peu d’avantages pour la sécurité publique de l’Alberta.

L’ancien ministre de la Justice et solliciteur général de l’Alberta, Doug Schweitzer, rencontre des membres de la GRC dans le comté de Leduc.

La GRC doit rendre des comptes aux collectivités qu’elle sert

Imaginons un instant, par pure spéculation, que les actions de chaque agent de la GRC soient dirigées par Ottawa. Or, il suffit de réfléchir à la logistique nécessaire pour une telle approche pour réaliser que cela n’a pas beaucoup de sens.

Après tout, Ottawa n’a aucune idée des crimes qui sont commis à Ucluelet, en Colombie-Britannique, à Slave Lake, en Alberta, ou à North Battleford, en Saskatchewan.

Assemblée publique organisée par la GRC avec les membres locaux et les résidents de Sylvan Lake en 2023 pour élaborer le plan de performance annuel des détachements locaux en tenant compte de l’avis des résidents.

Les plans de police de la GRC sont établis en fonction de la collectivité avec laquelle ils sont préparés et pour laquelle ils sont mis en œuvre. Chaque année, les membres de la GRC rencontrent des résidents et des représentants locaux dans des collectivités, grandes et petites, afin d’établir des priorités et des plans d’action en matière de services de police. Ces plans sont établis par la collectivité et ne relèvent pas d’Ottawa.

Ne vous laissez pas berner

Le fait que la GRC soit le « service de police d’Ottawa » est un mythe populaire et un slogan pour des débats à saveur politique.

Ce n’est pas parce qu’une formule est accrocheuse qu’elle en est vraie pour autant.

La vérité, c’est que les membres de la GRC sont présents dans presque tous les coins du pays. Nos membres travaillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année, pour assurer la sécurité des Canadiens. Ce travail est effectué le plus souvent sous la direction d’un conseil local ou d’un gouvernement provincial, et non d’Ottawa.

La prochaine fois que vous entendrez un politicien parler de « reprendre le contrôle » de la sécurité publique, ne tombez pas dans le piège. La première question à lui poser est la suivante : « De quel contrôle supplémentaire avez-vous besoin? »