Re : La critique de la police de salon dégrade la sécurité publique
24 avril 2023
Au nom de nos 20 000 membres de la GRC, et en particulier de ceux qui servent leur communauté à Red Deer, nous sommes très préoccupés par les critiques extrêmement présomptueuses – et la crédibilité accordée à ces commentaires – dans votre article du 21 avril 2023.
Nous remercions M. Matheson et M. Buchanan pour les services qu’ils ont rendus à la GRC, mais il est également important de noter qu’ils ont quitté la police il y a 50 ans et presque 20 ans, respectivement, à des moments très différents de l’histoire du Canada. Compte tenu de leur expérience dans la police, ils devraient reconnaître l’importance de respecter les enquêtes de la GRC et de l’équipe d’intervention en cas d’incident grave de l’Alberta, sans présupposer ou spéculer sur ce qui s’est passé ou sur le résultat des enquêtes. Nos membres et nous-mêmes sommes favorables à des enquêtes transparentes, rapides et approfondies sur ces situations rares.
Comme l’ont affirmé les deux officiers à la retraite, la police a désormais affaire à des sujets plus imprévisibles. Nos membres sont de plus en plus appelés à combler les lacunes créées par le gouffre des services sociaux et des aides connexes, y compris les appels en matière de santé mentale. Les générations précédentes de policiers ne portaient pas ce même fardeau. Dans cette situation, la police a été appelée à la suite d’une plainte concernant un individu qui menaçait les autres de violence avec un couteau.
En 2021, la GRC a répondu à 701 126 appels en Alberta. En comparaison, il y a eu 623 659 appels en 2016, ce qui représente une augmentation de 12 % en seulement cinq ans. Pourtant, le recours à la force reste extrêmement rare, avec seulement un dixième de un pour cent (0,1 %) des appels donnant lieu à un recours à la force à l’échelle nationale. Les membres sont désormais mieux formés à la désescalade et à l’atténuation des effets des appels liés à la santé mentale. Une fois de plus, nous soutenons l’apprentissage continu et les meilleures pratiques dans ces domaines critiques afin d’assurer la sécurité des membres et du public.
Nous sommes d’accord sur la nécessité d’investir davantage dans les partenariats entre la police et la santé mentale, notamment dans l’équipe de police et de crise de Red Deer, qui a fait ses preuves. Ces programmes ont fait leurs preuves et devraient être étendus à Red Deer et dans tout le pays.
La tendance à critiquer la police dans un fauteuil n’est pas seulement irrespectueuse pour ceux qui risquent leur vie pour leur communauté, elle dégrade également la profession de policier et la sécurité de ces hommes et femmes dévoués – et met en danger la sécurité de la communauté dans son ensemble.
Remercions plutôt tous les officiers de police pour leur bravoure et leur professionnalisme dans la protection de leurs communautés, et laissons les enquêtes à ceux qui en sont chargés.
A propos de la Fédération nationale de la police :
La Fédération nationale des policiers (FNP) a été accréditée pour représenter ~20 000 membres de la GRC en poste au Canada et à l’étranger au cours de l’été 2019. La FNP est la plus grande organisation de relations de travail de la police au Canada, la deuxième en Amérique du Nord et la première association nationale indépendante à représenter les membres de la GRC.
Les FNP se concentrent sur l’amélioration de la sécurité publique au Canada en augmentant les ressources, l’équipement, la formation et d’autres formes de soutien pour nos membres qui sont sous-financés depuis bien trop longtemps. De meilleures ressources et un meilleur soutien pour la GRC amélioreront la sécurité et la qualité de vie des communautés que nous servons, petites et grandes, à travers le Canada.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués,
Kevin Halwa et Jeff McGowan
Directeurs de la région des Prairies des FPN