par Brian Sauvé
Président, Fédération de la police nationale
Partout au pays, et dans le contexte continu de la COVID-19, les membres de première ligne de la GRC continuent de faire face à des défis et des risques nouveaux et imprévus. Coupures après coupures par les gouvernements de tous les niveaux, de toutes allégeances politiques et dans plusieurs provinces ont laissé les policiers de plus en plus chargés de réagir à des situations qui vont bien au-delà de la prévention du crime et de l’application de la loi.
Au fil des ans, d’importantes compressions budgétaires et gels salariales ont érodé les niveaux de dotation, de recrutement, de formation et d’autres ressources, et – surtout – le moral et le bien-être des membres de la GRC. En Nouvelle-Écosse et partout au Canada, on demande de plus en plus à nos membres de faire plus avec moins.
Les Néo-Écossais, en particulier, ont vécu une année très difficile. Beaucoup vivent toujours sous le choc de la pire fusillade de masse de l’histoire du Canada, qui a coûté la vie à 22 innocents, y compris celle de la gendarme de la GRC, Heidi Stevenson.
Et pourtant, malgré leur service courageux et désintéressé face aux défis et aux pressions croissantes, nos 1,060 membres de la GRC en Nouvelle-Écosse sont publiquement pointés du doigt par les élus pour ne pas en faire assez en réponse à la situation tendue qui se déroule actuellement sur la côte sud.
Les différends liés aux lois sur la pêche ne sont malheureusement pas nouveaux. Mais ce sont aussi, au fond, des questions qui ne relèvent pas du maintien de l’ordre. Ce sont des problèmes intrinsèquement politiques que nous demandons aux gouvernements fédéral et provincial de régler en partenariat avec les peuples autochtones et toutes les parties concernées.
Lorsque nos élus ne parviennent pas à trouver des solutions viables et que les tensions s’exacerbent, les membres de la GRC de première ligne se voient confier la tâche extrêmement difficile et dangereuse de s’insérer physiquement dans les conflits politiques, alors qu’ils sont en plus petit nombre et de faire de leur mieux pour assurer la sécurité des participants et du public.
Malgré la diminution des ressources, nos membres du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse continuent de répondre aux situations difficiles de manière professionnelle et efficace. Leur objectif est toujours de protéger la sécurité de tous les Canadiens et Canadiennes et de retourner chez eux dans leur famille, en toute sécurité, à la fin du quart de travail.
La Fédération de la police nationale réclame aux élus fédéraux de s’attaquer à ces problèmes de manière significative et urgente, afin que nos membres ne soient pas continuellement chargés de réagir à la détérioration de la situation et aux échecs évitables.
Pour ma part, je suis prêt à m’asseoir et à parler de la façon dont le Canada devrait investir dans les travailleurs de première ligne – des policiers aux travailleurs de la santé mentale – afin que les membres de la GRC d’un océan à l’autre puissent se concentrer sur la prévention du crime et la sécurité publique.
Brian Sauvé est le président de la Fédération de la police nationale, l’organisation de relations de travail qui représente environ 20 000 membres de la GRC en poste au Canada et à l’étranger. La FPN est la plus grande organisation de relations de travail de policiers et policières au Canada, la deuxième plus grande en Amérique du Nord et la première association nationale indépendante à représenter les membres de la GRC.
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