La Fédération de la police nationale (FPN), en partenariat avec l’Université de Regina, a étudié la santé mentale des membres actifs de la GRC partout au Canada au moyen d’un sondage en ligne mené entre juin 2022 et février 2023. L’échantillon représentatif analysé comprenait 1 348 membres de divers milieux, grades et régions.
La FPN remercie sincèrement les courageux membres qui ont fourni leurs observations et leurs expériences vécues pour les besoins de ce sondage. Leur contribution à l’amélioration des services de santé mentale offerts à leurs pairs et aux agents de police à l’échelle du Canada est extrêmement appréciée.
Ce que nous avons constaté :
- Les recrues de la GRC sont habituellement en meilleure santé mentale et sont plus résilientes que la population générale, ce qui est conforme aux grandes responsabilités qui leur incombent.
- Dans l’exercice de leurs fonctions, les membres sont exposés à de nombreux événements potentiellement traumatisants sur le plan psychologique, tout en subissant d’importants facteurs de stress organisationnels et opérationnels.
- L’exposition fréquente à des événements potentiellement traumatisants sur le plan psychologique et à des facteurs de stress uniques et difficiles, ainsi que des mesures de soutien inadéquates en santé mentale font en sorte qu’il y a un fort pourcentage de troubles de santé mentale et de comportements suicidaires.
Pour analyser les résultats du rapport et mieux comprendre comment la FPN pourra s’attaquer à cette crise grandissante, Brian Sauvé, président et chef de la direction de la FPN, s’est entretenu avec Nick Carleton, professeur de psychologie clinique à l’Université de Regina et directeur scientifique de l’ICRTSP. Nous vous invitons à prendre quelques minutes pour visionner la vidéo ci-dessous.
Nos recommandations :
L’état actuel de la santé mentale des membres ainsi que des facteurs de stress professionnels et organisationnels s’aggrave, ce qui souligne le besoin immédiat d’investir dans des mesures de soutien en santé mentale complètes, accessibles et fondées sur des données probantes. En investissant dans des initiatives globales en matière de santé mentale, nous pouvons créer un effectif policier plus sécuritaire, plus sain et plus résilient, en veillant à ce qu’il reçoive les soins et les conseils qu’il mérite.
Pour faire en sorte que les membres de la GRC reçoivent le soutien dont ils ont besoin, nous demandons instamment à la GRC de se joindre à la FPN, aux fournisseurs de services privés et à l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique afin de discuter d’une stratégie globale, indépendante et centrée sur la prévention, le dépistage précoce et le traitement.
Cela ne peut se concrétiser que si le gouvernement du Canada s’engage à investir dans des programmes d’orientation, de formation et de traitement en santé mentale pour les agents de police, surtout ceux qui sont actifs au sein de la GRC.