Jeu-questionnaire : un individu se précipite sur vous, armé d’un couteau. Que faites-vous?
La plupart d’entre nous feraient probablement demi-tour et partiraient dans la direction opposée. Toutefois, ce n’est pas le cas pour un policier. Ces hommes et ces femmes font souvent le contraire : en fait, ils se précipitent vers le couteau, le pistolet ou l’explosion.
Mais que se passe-t-il ensuite? Hollywood présenterait probablement une grande scène de combat propre aux films d’action. Toutefois, la réalité est un peu moins séduisante et généralement beaucoup plus sécuritaire pour toutes les personnes concernées.
Désescalade : la réalité quotidienne d’un agent
Souvent, la situation se désamorce simplement à la suite de l’arrivée des forces de l’ordre : en général, la voiture de police, la sirène et l’uniforme suffisent à rétablir le calme. Une fois sur les lieux, le principal outil dont dispose un agent de police est sa voix. Les commandes verbales ou une conversation aident à désamorcer la plupart des situations avant qu’elles ne dégénèrent. Les données le prouvent. Selon les statistiques de la GRC sur le recours à la force, les agents de la GRC répondent à près de 3 millions d’appels de service documentés chaque année. Or, moins du dixième de 1 % (0,1 %) des cas entraînent un recours à la force.
Plus d’outils = Plus d’options
Le fait d’avoir une boîte à outils bien garnie signifie qu’un agent, comme n’importe quel professionnel, possède plusieurs choix à sa disposition, si jamais les choses s’enveniment. Pour les membres de la GRC, il s’agit d’options physiques comme la technique de contrôle carotidien. Les membres qui travaillent au sein d’équipes spécialisées ont également accès à des outils spéciaux comme les balles à pointe en éponge et les gaz lacrymogènes.
Chacun de ces outils non meurtriers peut être utilisé de façon sécuritaire pour désarmer, distraire ou maîtriser une personne violente. L’utilisation de ces outils donne à un agent plus de temps pour désamorcer une crise ou plus d’espace pour évaluer la situation.
On ne saurait sous-estimer l’importance de ces outils. Ils permettent littéralement de sauver des vies : celle de l’agent et celle du sujet. La gendarme Flemister nous fait part ci-dessous de son expérience personnelle d’un appel à risque élevé durant lequel la technique de contrôle carotidien lui a permis de sauver la vie de son partenaire.
Les outils doivent demeurer une option
Vous vous demandez peut-être : « Voilà qui est bien. Alors, quel est le problème? » Eh bien, en 2022, le gouvernement fédéral du Canada a ordonné à la GRC de cesser d’utiliser bon nombre de ces outils non meurtriers, y compris la technique de contrôle carotidien, les balles à pointe en éponge et les gaz lacrymogènes. Or, cette décision pose un problème. Le fait de supprimer l’une ou l’autre de ces options pourrait faire en sorte qu’il sera plus difficile pour un agent de police de s’acquitter de ses fonctions en toute sécurité. De plus, cette décision risque de réduire les choix à la disposition du policier, qui pourrait alors devoir se rabattre sur des options comme les pistolets Taser ou les armes à feu.
Personne ne veut d’une telle solution, surtout pas les policiers. En ayant plus d’options, un agent de police peut utiliser les bons outils au bon moment dans les situations appropriées. Sans ces outils, la sécurité publique pourrait subir, ce que personne ne souhaite.