Juin est le Mois national de l’histoire autochtone – une occasion de réfléchir à notre histoire commune, d’écouter les expériences vécues et de continuer à prendre des mesures significatives en vue de la réconciliation.
La réconciliation n’est pas une liste de contrôle. Il s’agit d’un cheminement continu visant à établir la confiance, à apprendre avec respect et à travailler en véritable partenariat avec les communautés autochtones, surtout dans les endroits où la douleur est profonde et où la guérison prend du temps.
Ci-dessous, nous sommes honorés de vous faire part de trois histoires qui mettent en lumière la façon dont les membres de la GRC soutiennent la réconciliation, guidés par la force, la sagesse, la collaboration et les contributions durables des peuples autochtones.
Liens communautaires avec la Nation de Lake Babine
Nous avons parlé avec le gendarme Khalil, un membre de la GRC des services de police autochtones (SPA) de la Colombie-Britannique qui travaille en étroite collaboration avec la Nation de Lake Babine, près de Burns Lake, en Colombie-Britannique. Pour lui, la création d’un lien de confiance commence par la présence, surtout auprès des jeunes.
« Un enfant m’a dit qu’il n’aimait pas la police avant de me rencontrer. J’espère que, grâce à mon travail, la prochaine fois que les jeunes verront un policier n’importe où au Canada, ils penseront à leurs interactions avec moi et considéreront chaque agent comme une personne positive. »

Le gendarme Khalil est agent de la GRC depuis mars 2024 et, en plus des tâches policières habituelles, il consacre du temps à faire visiter le détachement, à jouer au hockey avec les enfants du coin et à tisser des liens dans les écoles et les lieux de rassemblement.
« Bon nombre des enfants que nous visitons vivent dans des foyers touchés par la violence familiale. S’ils m’ont déjà rencontré, sur la patinoire, à l’école ou juste en promenant leur chien, cela change la façon dont ils vivent ce moment. Je veux qu’ils sachent que quelqu’un les voit. Quelqu’un se soucie d’eux. »
Ce genre d’approche communautaire axée sur la relation est un exemple concret de réconciliation en action.
« Sur le terrain, en personne, nous devons établir un lien de confiance. Assister aux réunions du chef et du conseil. [Aller] au centre ou au bureau du conseil de bande. Sortir de notre voiture et être simplement présents dans la communauté. »

Le travail n’est pas toujours facile, il y a des histoires troublantes et des besoins complexes, mais le gendarme Khalil garde espoir, d’autant plus que de plus en plus d’agents choisissent de se joindre aux services de police autochtones.
« De nombreux nouveaux membres se joignent aux [services de police autochtones] parce que c’est plaisant et gratifiant. Nous pouvons établir des liens, offrir du soutien et montrer aux jeunes que la GRC peut jouer un rôle positif dans leur vie. »
La réconciliation exige plus que des mots. Elle nécessite des gens, comme le gendarme Khalil, qui sont déterminés à être présents pour les communautés qu’ils servent.
Sur les traces de Louis Riel
Louis Riel, chef métis, homme politique et fondateur du Manitoba, est né le 22 octobre 1844 à Saint Boniface, près de la confluence des rivières Rouge et Seine. Reconnu pour ses efforts inlassables en faveur des droits des Métis et des Autochtones, Louis Riel a dirigé de multiples mouvements de résistance alors que le gouvernement canadien s’appropriait des terres non cédées et traditionnelles. Son leadership a finalement mené à son procès pour trahison et à son exécution le 16 novembre 1885.

Près de 150 ans plus tard, l’héritage de Louis Riel continue d’être une source d’inspiration. Son histoire se perpétue grâce aux Métis et à sa famille.
Faites la connaissance du gendarme de la GRC Cameron Riel, dont le grand-oncle du côté paternel était Louis Riel lui-même.
« Historiquement, les relations entre la GRC et les peuples autochtones ne sont pas des plus positives. Je comprends cela et je sais que cela constitue un défi. Mon objectif est de changer la perspective des gens. Je veux qu’ils voient au-delà de mon uniforme. En tant que membre autochtone de la GRC, je m’efforce d’assurer la liaison entre la police et la communauté et d’éliminer les obstacles et les stéréotypes. Je veux être une personne en qui les Autochtones ont confiance et je veux qu’ils sachent que je suis là pour les aider. »
Services de police à distance à Tsay Keh Dene
Dans les régions éloignées du nord de la Colombie-Britannique, les services de police semblent différents, mais l’accent mis sur la confiance, la collaboration et la sensibilisation culturelle demeure tout aussi essentiel.
Ce court métrage met en lumière les possibilités uniques qu’offrent les services de police communautaires dans la nation de Tsay Keh Dene et la nation de Kwadacha.
La Fédération de la police nationale remercie sincèrement les dirigeants et les membres des communautés de Tsay Keh Dene et de Kwadacha de nous avoir accueillis sur leur territoire et de nous avoir fait part de leurs histoires.
Célébration du Mois national de l’histoire autochtone
En ce Mois national de l’histoire autochtone, nous encourageons toutes les personnes intéressées à en apprendre davantage sur les nations autochtones des territoires où elles habitent et à participer aux événements locaux organisés par les communautés autochtones. Ensemble, continuons le travail de réconciliation par l’apprentissage, l’écoute et des actions significatives.
Nous exprimons notre plus profonde gratitude aux membres autochtones de la GRC, à tous les membres qui servent et travaillent en partenariat avec les communautés autochtones, ainsi qu’aux peuples autochtones du Canada qui continuent de partager leurs connaissances, leurs histoires et leurs traditions avec ouverture et générosité. Vos conseils, votre résilience et votre force contribuent à façonner un avenir meilleur et plus respectueux pour tous.