Services aux membres

Alors que les Canadiens iront voter pour choisir le prochain chef du Canada, la sécurité publique doit demeurer une priorité. Des collectivités sûres sont essentielles à une économie forte, à la stabilité sociale et à la qualité de vie en général. Même si les promesses audacieuses et les engagements généraux sont monnaie courante pendant les campagnes électorales, ce que les Canadiens veulent et ce dont ils ont besoin, ce sont des investissements soutenus et fiables dans la sécurité publique, au-delà des gros titres électoraux. 

La réalité est la suivante : la criminalité évolue, tout comme le mandat de la GRC. Qu’il s’agisse de la montée des cybermenaces, du crime organisé, du trafic de drogue, de la traite des personnes ou de l’application de la loi à la frontière, la GRC est responsable de la prestation des services de police essentiels à l’échelle locale, provinciale et nationale. Mais pendant des décennies, le financement nécessaire pour répondre à la multiplication de ces responsabilités n’a pas évolué au même rythme que ces responsabilités. 

Il ne s’agit pas de demander à la GRC d’en faire moins, mais plutôt de l’aider à bien faire les choses. Le modèle intégré de la GRC, qui prévoit un échange et une coordination d’information sans faille entre les collectivités locales et les opérations internationales, fait l’envie de la communauté mondiale de l’application de la loi. C’est une force sur laquelle le Canada devrait miser. 

Les agents de la GRC sont très bien formés, profondément ancrés dans leur collectivité et outillés pour relever les défis complexes auxquels sont confrontées les autorités policières aujourd’hui. Mais pour tirer parti de ce niveau de service, la GRC doit disposer des ressources appropriées dans l’ensemble des secteurs d’activité, pas seulement en réponse aux gros titres ou aux promesses politiques. 

Trop souvent, les nouvelles priorités du gouvernement en matière de sécurité publique sont financées en réaffectant des ressources provenant de secteurs policiers déjà sous-financés. Cela crée un effet domino — combler une lacune en en créant une autre. C’est une approche inefficace et une vision étroite qui, au bout du compte, exercent plus de pression sur nos membres et augmentent le risque pour les Canadiens. 

Prenons l’exemple de la sécurité frontalière. Après des années de sous-investissement, le gouvernement fédéral a annoncé l’an dernier un financement de 1,3 milliard de dollars. Bien qu’il soit bienvenu, le fait est qu’un investissement stable et prévisible au fil des ans aurait atténué la nécessité d’un tel engagement de rattrapage. 

La sécurité publique ne devrait pas être régie par les cycles électoraux. Elle doit être traitée comme une priorité à long terme et non partisane. En tant qu’électeurs, nous devons exiger que la sécurité publique ne soit pas seulement un point de discussion pendant la campagne électorale, mais un engagement véritable appuyé par des mesures et des investissements. Cela nous permettra de maintenir un service de police national fort, capable de répondre aux besoins changeants du Canada aujourd’hui et à l’avenir. 

Les membres de la GRC sont prêts et disposés à relever les défis en constante évolution. La question est la suivante : le prochain gouvernement fédéral fournira-t-il à la GRC l’investissement nécessaire pour continuer d’assurer la sécurité des Canadiens?