Vous ne parlez pas seulement au nom de la GRC, vous parlez avec la communauté.

Le caporal Mansoor Sahak

La première fois que le caporal de la GRC Mansoor Sahak a rencontré un policier, il était un jeune garçon qui vivait au Pakistan après que sa famille eut fui la guerre en Afghanistan. Un jour, alors que sa sœur avait besoin de soins dentaires d’urgence, son père les a conduits à la clinique et a stationné la voiture à l’extérieur. Avant qu’ils ne puissent sortir de la voiture, un agent s’est approché et leur a posé des questions au sujet du stationnement. L’interaction était tendue et intimidante pour le jeune Mansoor, laissant une impression durable de la façon dont l’autorité pouvait parfois semble distante ou peu accueillante. 

Quelques années plus tard, après que Mansoor et sa famille se soient installés au Canada, il a vécu une expérience très différente. Lorsqu’il était en 7e année, un membre de la GRC de Burnaby s’est rendu chez eux après qu’une fenêtre eut été cassée. Mansoor se souvient que l’agent était grand, respectueux et amical. Cette rencontre positive a changé sa perspective et a semé l’idée qu’il pourrait un jour aider à établir la confiance et les liens dans la collectivité. 

Aujourd’hui, le cpl. Sahak est membre de la GRC et contribue à façonner la perception et l’expérience que les gens ont des services policiers. À titre d’agent des relations avec les médias de la GRC de North Vancouver, il est souvent la première voix que le public entend lorsqu’un reportage éclate, et il est un personnage clé qui travaille à établir des liens entre les agents et les collectivités qu’ils servent. 

Pour lui, le rôle ne se limite pas à la communication; il s’agit de réécrire l’histoire pour chaque nouvel arrivant, chaque jeune et chaque membre de la communauté qui mérite de se voir reflétés dans l’uniforme. 

Établir des ponts  

Si vous demandez au cpl. Sahak ce qui le motive dans son rôle d’agent des relations avec les médias, sa réponse est immédiate et sincère : « Il s’agit d’établir des ponts entre les policiers et la collectivité, et entre le public et la vérité. » 

Depuis qu’il s’est joint à la GRC en  2017, le cpl. Sahak s’est donné pour mission d’humaniser le travail des agents de première ligne et de renforcer les relations entre la GRC et les diverses collectivités qu’elle sert. En tant qu’agent des relations avec les médias, il agit comme porte-parole public de son détachement, partageant des nouvelles, de l’information sur la sécurité et des histoires percutantes de proximité devant la caméra, par le biais de communiqués de presse et directement avec les journalistes. 

La représentation compte 

Né en Afghanistan, le cpl. Sahak parle le pachtou, le dari, un peu de farsi et l’anglais. Pour de nombreux nouveaux arrivants à North Vancouver, sa présence offre quelque chose d’inestimable : un sentiment de sécurité et de familiarité dans des moments qui peuvent souvent être effrayants ou incertains. 

« Cela joue un rôle énorme, explique-t-il. Lorsque vous travaillez avec des gens de communautés immigrantes, il est vraiment utile qu’ils voient quelqu’un qui comprend leur expérience vécue. Pas seulement sur le plan linguistique, mais aussi culturel. Cette compréhension mutuelle fait tomber les barrières et renforce la confiance. C’est très important. » 

Il se souvient des conséquences de la fusillade tragique survenue en 2019 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, un événement qui a ébranlé les communautés musulmanes du monde entier. À l’époque, Sahak était en service général et a choisi d’assister aux prières du vendredi dans une mosquée locale. 

« Pendant que la communauté priait, je suis resté pour assurer la sécurité de la salle. Les gens sont venus me voir par la suite et m’ont remercié. Il y avait un respect et une compréhension mutuels pendant une période difficile. » 

C’était un geste simple, mais qui a eu une résonance profonde. « Ce sont ces moments qui durent. Il y a maintenant une relation. Ils savent que nous sommes là pour eux. » 

Le rôle d’un agent des relations avec les médias 

C’est simple : le public a le droit de savoir ce que fait la police, non seulement en cas d’urgence, mais également dans les moments quotidiens qui font rarement les manchettes. Ces mises à jour, ces histoires et ce travail en coulisses démontrent la transparence et renforcent la confiance. 

Une journée typique pour le cpl. Sahak commence par les demandes de renseignements des médias, c’est-à-dire la communication avec les journalistes au sujet d’incidents, de questions de la collectivité ou de demandes d’entrevue. Il assure la coordination avec les enquêteurs, rédige et examine les communiqués de presse et consulte régulièrement les agents et les dirigeants du détachement. 

Crédit photo pour cette image et notre image vedette : North Shore News

« Il se fait chaque jour un travail incroyable que les gens ne voient pas. Mon travail consiste à le souligner. Qu’il s’agisse d’un contrôle routier, d’une arrestation majeure ou d’un événement communautaire, je veux montrer au public ce que font leurs agents pour assurer leur sécurité. » 

Bien que parler à la caméra puisse être intimidant pour certains, Mansoor a accepté ce rôle avec enthousiasme. « La formation que vous recevez en tant qu’agent des relations avec les médias est excellente, et vous n’êtes jamais seul. J’ai établi de solides relations avec les journalistes et les équipes de tournage. Ils veulent faire passer le message comme il se doit, tout comme nous. » 

Conseils aux futurs agents des relations avec les médias : Ne vous comptez pas 

Lorsqu’on lui demande ce qu’il dirait à d’autres membres de la GRC qui envisagent la voie du porte-parole, le cpl. Sahak se fait encourageant. 

« Si vous êtes passionné par la communauté et la communication, vous devriez l’essayer, même si cela semble intimidant. Le soutien est là, la formation est excellente et le travail est utile. Vous ne parlez pas seulement au nom de la GRC, vous parlez avec la communauté. » 

Regard vers l’avenir 

Le caporal Sahak espère que l’avenir des services de police continuera d’être axé sur de solides relations communautaires, une compréhension mutuelle et la nécessité de veiller à ce que les bonnes ressources soient aux bons endroits. 

« On s’attend à ce que les agents soient tout : conseillers, travailleurs sociaux, responsables de l’application de la loi. Nous devons examiner où nous envoyons la police et pourquoi, et nous assurer de soutenir à la fois les agents et les gens qu’ils servent. » 

Quant à son propre avenir? 

« J’adore ce travail. Je suis fier de le faire. Tant que cela me passionne, et c’est le cas, je continuerai de le faire. »