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« Where’s the beef? » (« Où est le bœuf? ») n’est pas seulement un slogan accrocheur popularisé par une publicité télévisée d’un commerce de restauration rapide. C’est aussi une question très concrète que se posent souvent les éleveurs de bovins et les enquêteurs spécialisés en bétail.

Dans les provinces des Prairies, le vol de bétail est à la hausse. Cette situation s’explique en partie par la diminution du nombre d’agriculteurs et de familles dans les régions rurales de la Saskatchewan qui normalement auraient signalé tout comportement louche dans les prés avoisinants.

Il faut savoir que le bétail est un produit coûteux : une seule vache vaut entre 150 $ et 200 $ par 100 livres de viande. Lorsqu’une vache entière prête à l’abattage pèse entre 1 500 et 2 500 livres, on parle d’une valeur cible de 1 500 $ à 2 500 $.

Mais n’ayez aucune crainte : les membres de la GRC sont bien en selle et les enquêtes suivent leur cours.

Une enquête spécialisée repose sur des agents… spécialisés

Au sujet de la GRC, il est probable que vous ayez entendu davantage parler de ses équipes d’intervention d’urgence ou de ses chiens policiers. Toutefois, parmi les 150 services spécialisés et cheminements de carrière qu’offre la GRC, on retrouve aussi un groupe qui se distingue de tous les autres : c’est celui des enquêteurs spécialisés en bétail.

Le caporal Owen Third (à gauche), enquêteur sur le bétail de la GRC de la Saskatchewan, et Morgan Buckingham (à droite), directeur du conseil d’administration de la région des Prairies de la FPN, lors de la conférence de la SARM en mars 2023.

Ces experts sont chargés d’enquêter sur les crimes liés au bétail, comme le vol de bétail, et d’éduquer les producteurs sur la façon de prévenir les vols. Les enquêtes sont complexes et peuvent se produire dans plusieurs provinces. En effet, les malfaiteurs transportent le bétail volé vers une autre région aux fins de la vente.

Or, il est possible de prévenir le vol. De plus, la récupération peut être plus facile si les producteurs adoptent certaines mesures pour aider la police. L’une des meilleures recommandations de nos membres est de toujours faire marquer les bovins. En effet, les animaux qui ne portent aucune marque d’identification sont presque impossibles à récupérer puisqu’on ne peut en déterminer la propriété.

Protection des biens dans les Prairies

Les membres de la GRC sont des experts de la police des Prairies et des défis uniques associés au maintien de la sécurité dans de vastes régions éloignées.

Récemment, les équipes d’enquête sur le bétail de la Saskatchewan et de l’Alberta ont retrouvé dix bovins qui manquaient à l’appel à Thorhild, en Alberta, dans un pâturage près de Martensville, en Saskatchewan. La valeur du bétail retrouvé se chiffre à plus de 25 000 $.

C’est un éleveur qui a mis la puce à l’oreille des enquêteurs en signalant le vol de plusieurs de ses bovins. Tout comme dans le cas d’une enquête pour agression ou meurtre, les enquêteurs spécialisés en bétail ont interrogé l’éleveur et les témoins, puis examiné différents types de preuves. À la lumière de cette enquête préliminaire, ils ont déterminé que les bovins étaient probablement destinés à la vente à Martensville.

Des enquêteurs spécialisés en bétail, des membres des services généraux du détachement de Martensville, ainsi que des membres de Livestock Services of Saskatchewan, ont exécuté un mandat de perquisition sur une propriété où l’on soupçonnait la présence de bovins répondant à la description et à la marque des animaux disparus.

L’une des 10 têtes de bétail récupérées par le caporal Third et ses partenaires.

Grâce aux marques sur les animaux, les enquêteurs ont déterminé que le bétail volé se trouvait effectivement sur cette propriété et ont arrêté le présumé voleur.

Malgré ce succès, le travail d’un enquêteur spécialisé en bétail de la GRC n’est jamais terminé. Même dans ce cas précis, il manque encore 20 bovins que nos membres s’efforcent de retrouver.

Ces policiers spécialisés jouent un rôle essentiel en renforçant la sécurité publique et en protégeant les biens dans les Prairies. Pour cela, et bien plus encore, nous les remercions.